Vanité provinciale 1983

Vanité provinciale 

 

Montréal, 1983. À l'époque, les journaux publient des ''comic strips'' dans leurs pages à tous les jours. Mais, il n'y a que du contenu étranger, voire américain. (Hagard l'horrible, Garfield et autres séries en 3 cases ).

Richard Poulin m'écrit une série à dessiner que l'on présente au quotidien La Presse. On cherche à produire notre propre B.D. québécoise, adaptée à la réalité quotidienne d'ici. Nait alors ''Vanité provinciale'', mettant en vedette la vie d'un étudiant universitaire issu d'une famille moyenne.

Je produis  quelques planches, mais l'histoire s'arrête là, car notre grand journal montréalais n'a que faire d'encourager les talents d'ici. L'éditeur nous répond que pour $1.40 par semaine, il obtient d'un syndicat américain une dizaine de séries populaires.

Voici les premières planches :



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Au québec, à ce moment là, il n'y avait qu'un magazine produisant humour et B.D., la revue CROC.

Leur type d'humour ''gros nez'' et gag facile ne cadrait pas avec le style de Richard. Je leur fit une page démo genre reportage avec des caricatures, le premier sujet étant la LNI, ( Ligue Nationale D'improvisation) qui avait beaucoup de succès à ce moment :

L'humour n'était pas ma tasse de thé, et je dois avouer que l'exercice ne fut pas une réussite.

 Puis, ce fut au tour du magazine Québec Rock de nous refuser un projet de série B.D. se situant dans l'univers de la musique et de l'espionnage, titrée Sabotage Bureau  ( du nom du groupe de Richard à l'époque). Ils voulaient voir le projet terminé en entier avant de prendre une décision.

C'était vraiment la grande noirceur ici côté bande dessinée, et malgré nos efforts nous n'avons jamais pu placer le moindre dessin nul part.